Sur les marches du capitole de Denver (Colorado), les « restes » des manifestations des jours précédents sont encore visibles. Les inscriptions, à la craie, appellent à défendre les parcs nationaux, à « destituer Trump », à « combattre le fascisme » ou à « questionner l’autorité ». Ce jeudi 20 mars, c’est d’éducation qu’il est question. Pour la défendre contre les coupes budgétaires, les professeurs sont dans la rue, beaucoup en tenue rouge, à l’appel de la Colorado Education Association, le principal syndicat des enseignants de l’Etat.
Les pancartes racontent la misère des profs américains de l’enseignement public. « On n’est qu’en mars et j’ai déjà dépensé 600 dollars pour mes élèves », raconte l’une. La manifestation était prévue, mais l’officialisation, ce 20 mars, par Donald Trump du démantèlement du ministère de l’éducation fait l’effet d’un coup de massue supplémentaire.
« Je suis atterrée », dit l’orthophoniste Sherry Simons. Les enseignants redoutent moins une répercussion sur l’organisation des écoles ou le contenu des programmes – qui ne sont pas du ressort du gouvernement fédéral – que l’arrêt des subventions allouées aux écoles publiques. Pour eux, la destruction du ministère de l’éducation va encore renforcer les inégalités.
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