La lettre est signée par un certain Stanislas Parmentier, le directeur général des services de l’ambassade des Etats-Unis à Paris, selon l’annuaire du département d’Etat américain. En temps normal, cette affaire serait restée sous les radars, mais on est en plein trumpisme et la missive révélée par Les Echos, vendredi 28 mars, dont Le Monde a obtenu copie, enjoint les entreprises françaises destinataires de respecter les règles édictées par Donald Trump, qui bannissent toute discrimination positive en faveur de la diversité et de la parité homme-femme (DEI, Diversity Equity Inclusion) : « Nous vous informons que le décret 14173 concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le président Trump, s’applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quels que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent », écrit l’employé de l’ambassade, qui demande à ses interlocuteurs de signer « sous cinq jours (…) un formulaire de certification du respect de la loi fédérale sur l’antidiscrimination ».
L’affaire a créé la stupeur à Paris et est remontée au niveau des directions générales, voire des conseils d’administration. Son ampleur est inconnue : s’agit-il uniquement des fournisseurs de l’ambassade ou du département d’Etat ? C’est que laisse croire le préambule du formulaire à signer, qui explique que « tous les contractants du département d’Etat doivent certifier qu’ils ne conduisent pas de programmes de promotion de DEI ».
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