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L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS

Il y a, à l’intérieur du biopic, un sous-genre un peu plus savant, plus sophistiqué, qui délaisse le grand mouvement totalisant pour se concentrer sur un moment précis d’élaboration artistique. Dans cette veine, citons Un parfait inconnu (James Mangold) attrapant Bob Dylan en pleine bascule électrique, ou encore, sorti le 8 octobre, Nouvelle Vague, de Richard Linklater, narrant dans le détail le tournage d’A bout de souffle (1960), de Jean-Luc Godard. A son tour, Springsteen. Deliver Me From Nowhere, de Scott Cooper, se concentre sur l’élaboration de l’album Nebraska (1982) conçu alors même que l’artiste se débattait avec une profonde dépression.

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Logé entre deux règnes, The River (1980) et Born in the USA (1984), l’album fut son contrepied folk et introspectif au moment où le « Boss » s’apprêtait à exploser en superstar du rock de stade. Le film nous montre le chanteur replié sur lui-même et peu enclin à savourer sa célébrité. Réfugié dans son appartement, l’homme est assailli par de vieux démons, visionne en boucle Les Moissons du ciel (1978), de Terrence Malick, et écoute, admiratif, Frankie Teardrop du groupe Suicide. Au milieu du désarroi, l’inspiration revient : Springsteen écrit, gratte sa guitare et enregistre ses morceaux sur un magnétophone quatre pistes – au moment de passer en studio, il imposera qu’on utilise tels quels ces enregistrements faits maison.

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