Daniel Ek, fondateur suédois de la plateforme de musique en ligne Spotify, va quitter son poste de directeur général pour devenir président exécutif à partir du 1er janvier 2026, a annoncé mardi 30 septembre le géant du streaming. Alex Norström, directeur commercial, et Gustav Söderström, directeur des produits et de la technologie, prendront la relève et partageront le poste de directeur général, a précisé Spotify dans un communiqué.
« Ce changement correspond simplement à la manière dont nous fonctionnons déjà. En tant que président exécutif, je me concentrerai sur le développement à long terme de la société, a commenté Daniel Ek. « Au cours des dernières années, j’ai confié une grande partie de la gestion quotidienne et de la direction stratégique de Spotify à Alex et Gustav. »
Daniel Ek a cofondé Spotify avec Martin Lorentzon en 2006. La société, qui a fait son entrée à la Bourse de New York en 2018, affiche aujourd’hui une capitalisation boursière de 149 milliards de dollars (environ 127 milliards d’euros).
700 millions d’utilisateurs
Après cette annonce, l’action chutait de plus de 3 % dans les échanges avant l’ouverture du marché à New York. Spotify compte plus de 700 millions d’utilisateurs, a relevé M. Ek. Le groupe a enregistré son premier bénéfice net annuel en 2024, à 1,1 milliard d’euros.
Le Suédois, connu pour son style réservé et son pragmatisme, a déclaré qu’il continuerait à jouer un rôle de premier plan au sein de Spotify. « En tant que président exécutif, je me concentrerai sur la trajectoire à long terme de l’entreprise et veillerai, par mon implication, à maintenir un lien étroit entre le conseil d’administration et nos codirecteurs généraux », a-t-il promis.
Récemment, Spotify a été au cœur d’une campagne de boycott dans le cadre du mouvement No Music for Genocide (« pas de musique pour le génocide »), regroupant 400 artistes et labels qui reprochent à M. Ek d’investir dans une société spécialisée dans l’intelligence artificielle militaire et les drones de combat. M. Ek préside la société Helsing, qui fabrique des « systèmes autonomes » militaires « renforcés par l’intelligence artificielle », selon son site. L’entreprise a démenti que ses drones soient utilisés dans « d’autres zones de conflits que l’Ukraine ».