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A six mois de l’élection présidentielle, Joe Biden a annoncé qu’il quadruplait les droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois. « Je viens d’imposer une série de droits de douane sur les produits fabriqués en Chine : 25 % sur l’acier et l’aluminium, 50 % sur les semi-conducteurs, 100 % sur les véhicules électriques. Et 50 % sur les panneaux solaires. La Chine est déterminée à dominer ces industries. Je suis déterminé à faire en sorte que l’Amérique soit leader mondial dans ce domaine », a précisé le président démocrate, sur X, mardi 14 mai.

M. Biden n’a pas habillé son propos dans des considérations de sécurité nationale, mais de concurrence jugée déloyale. « La Chine a massivement subventionné tous ces produits, poussant les entreprises chinoises à produire bien plus que ce que le reste du monde peut absorber, provoquant la faillite d’autres fabricants du monde entier », a-t-il accusé. Sous son mandat, les Etats-Unis ont lancé un programme de subventions massives pour relocaliser l’industrie et financer la transition énergétique. L’administration Biden ne veut pas que cette industrie (re)naissante soit détruite par la concurrence. La décision intervient après l’examen des mesures décidées contre Pékin par Donald Trump, à partir de 2018. L’administration Biden ne supprime aucun de ces droits, et en ajoute.

Pour présenter ses mesures, dans la roseraie de la Maison Blanche, Joe Biden a donné la parole au patron de Century Aluminium – canard boiteux du secteur, qui enregistre des pertes financières depuis cinq ans, et qui avait déjà obtenu l’instauration de droits de douane sous Donald Trump – et à une représentante du syndicat de l’acier, dont le bastion, Pittsburgh, en Pennsylvanie, sera décisif pour la présidentielle. M. Biden a vanté l’acier américain, qui consomme selon lui « moitié moins de carbone que l’acier chinois », et défendu de nouveau les syndicats. « Je suis déterminé à ce que l’avenir de la voiture électrique soit construit aux Etats-Unis par des travailleurs syndiqués. Point », a-t-il déclaré sous les applaudissements, alors que le leader du marché, Tesla, n’est pas syndiqué.

La décision est guidée par des considérations intérieures. Distancé, selon les sondages, dans la plupart des swing states (Etats susceptibles de basculer dans un camp ou dans l’autre), critiqué par la jeunesse sur sa gestion de la guerre à Gaza, incapable de tarir le flux de migrants à la frontière, M. Biden a décidé d’adopter un ton martial vis-à-vis de la Chine. Il est sous la pression de Donald Trump qui, depuis des mois, répète que les Chinois et la transition énergétique vont tuer l’industrie automobile américaine.

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