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La porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, membre des Républicains (LR), a estimé mardi 20 mai que « le macronisme probablement trouvera une fin dans les mois qui viennent », provoquant l’indignation de plusieurs députés macronistes qui ont jugé cette affirmation « inacceptable ».

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« La question, ce n’est pas d’être opposant au macronisme, le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat du président [Emmanuel] Macron », a déclaré Sophie Primas sur Europe1/Cnews en réponse à une question sur la position inconfortable du nouveau président de LR, Bruno Retailleau, au sein du gouvernement. « La question est de savoir comment on rebâtit la suite », a-t-elle dit, rappelant « la situation politique particulière qui est la nôtre aujourd’hui, sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, dans une situation de quasi coalition du bloc central ».

« Certainement pas, ni maintenant ni dans quelques mois ni dans deux ans », a réagi la ministre à l’égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, fidèle d’Emmanuel Macron depuis 2017. Sur X, elle a en outre rappelé que c’est le chef de l’Etat qui a nommé le gouvernement auquel appartient Sophie Primas, en vertu de « l’article 8 de la Constitution ».

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Des propos « fâcheux » et « inélégants »

Sur X également, l’ancien ministre Stéphane Travert a interpellé le premier ministre, François Bayrou, en lui disant : « il va falloir rappeler à certains ministres qu’ils sont membres d’une coalition et… nommés par le président de la République ». Le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade a pour sa part rappelé que Mme Primas est porte-parole « précisément grâce au macronisme ». « Que ce soit par conviction personnelle ou juste pour (enfin) exister, ces propos sont inacceptables et le premier ministre doit les rectifier », a-t-il écrit sur le même réseau social.

Les Républicains « souhaitent la fin du macronisme, mais doivent leur strapontin gouvernemental à Emmanuel Macron. Rien ne les empêche de partir s’ils ne s’y reconnaissent plus… », a de son côté réagi sur X l’ancienne ministre Marie Lebec. Pour Eric Bothorel, député Renaissance des Côtes-d’Armor, ces propos sont « fâcheux, un peu. Inélégant(s), beaucoup ».

Plus sévère, le député de Paris David Amiel (Renaissance) a ironisé sur « un parti qui a réalisé moins de 10 % des voix aux six dernières élections nationales » et ne pouvait donc pas « se permettre de prendre de haut un président de la République élu et réélu par les Français », toujours sur le même réseau social.

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Le Monde avec AFP

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