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Histoires Web dimanche, mars 30
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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Un jeune réalisateur chinois, Qiu Yang, 35 ans, natif de Changzhou dans le delta du Yangzi, formé en Australie, ouvre avec son premier long-métrage, coproduction transcontinentale révélée à la Berlinale en 2024, une brèche sur une classe sociale peu représentée, à savoir la nouvelle bourgeoisie chinoise émergée avec le boom économique du millénaire. Some Rain Must Fall sonne à cet égard l’heure du bilan peu amène en montrant une classe moyenne plongée dans le désarroi. Celui-ci se lit à même le portrait diffracté d’une femme, piégée par une ascension sociale qui n’a pas rempli ses promesses, encore moins desserré l’étau de la tradition, et rendue en ce point de l’existence où plus aucun retour en arrière n’est possible.

Cette femme, c’est Cai (Yu Aier dans un jeu tout en tension), mère au foyer d’une quarantaine d’années. Un soir, passant chercher sa fille Lin (Di Shike) à un match de basket, elle blesse par mégarde une grand-mère parmi les spectateurs.

L’événement agit comme révélateur d’un excès, d’un quotidien saturé d’obstructions, d’empêchements, de déconvenues. Ici, un mari désinvesti, Ding (Yibo Wei), homme d’affaires occupé, qui rechigne à lui accorder le divorce. Là, sa fille adolescente qui compromet sciemment son entrée à l’université en refusant d’intégrer les compétitions sportives. Puis une belle-mère dégénérescente sur laquelle il faut veiller. Sans compter les étranges intimidations dont Cai est la cible dans le quartier : voiture souillée de boue, courses volées dans le coffre, entre autres.

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