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Plusieurs dizaines de combattants de l’Etat islamique (EI) ont été tués au cours de violents affrontements qui ont commencé mardi 11 février dans la région somalienne semi-autonome du Puntland (nord), ont annoncé mercredi les forces de sécurité régionales, qui ont subi des pertes. Ces forces ont repoussé une attaque contre l’une de leurs bases par des combattants de l’EI lourdement armés dans les montagnes de Cal Miskaad, ont indiqué des responsables militaires.
Les affrontements ont commencé lorsque deux assaillants ont attaqué, mardi, une base militaire à bord d’une voiture chargée d’explosifs, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP), par téléphone, un commandant qui a requis l’anonymat. L’opération a été « déjouée » au cours de combats « très intenses », a-t-il dit. Plusieurs combattants portant des gilets explosifs se sont fait exploser « et ont infligé des pertes à l’armée », a-t-il ajouté. Un autre responsable militaire, Abdikadir Farah, a déclaré à l’AFP que plus de 20 soldats du Puntland avaient été tués.
Le porte-parole de l’armée du Puntland, Mohamud Faadhigo, a affirmé que « l’ennemi a été vaincu » par les forces régionales, qui estiment avoir tué jusqu’à 65 assaillants lors de cette attaque. Après vingt-quatre heures d’affrontements, « l’armée est toujours à la poursuite des derniers terroristes vaincus et les combats ne sont pas encore terminés », a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse. Les forces régionales, selon lui, ont tué d’autres miliciens qui se cachaient dans des grottes.
Les autorités du Puntland, soutenues dans certaines opérations par des forces américaines, ont lancé une offensive contre les milices de l’EI en décembre 2024. L’EI a une présence relativement faible en Somalie par rapport aux insurgés chabab, liés à Al-Qaida, mais son activité augmente, selon des experts. Né au Puntland, Abdulqadir Mumin est considéré par les experts et les autorités comme le chef de l’EI en Somalie.
Le président américain, Donald Trump, a déclaré le 1er février que l’armée américaine avait lancé des frappes aériennes contre des hauts responsables de l’EI dans la région. Le gouvernement du Puntland avait assuré que ces frappes avaient tué des « personnages clés » de l’EI.
