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Histoires Web jeudi, avril 24
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Drôle de coïncidence. Lundi 21 avril, quelques heures après la mort du pape François, sœur Samuelle, une religieuse ermite vivant dans l’Aube, et le cinéaste Quentin Delcourt annonçaient le lancement d’un projet artistique baptisé Renaissance : une mosaïque géante de 50 mètres carrés qui sera créée collectivement par une dizaine de religieuses et religieux victimes d’abus spirituels et sexuels au sein de l’Eglise catholique, avec le concours de journalistes, d’avocats et d’amis. L’œuvre sera par la suite décomposée en 200 morceaux, avec l’espoir de les déposer de manière permanente dans autant de lieux saints décorés par Marko Rupnik, prêtre jésuite et mosaïste star, accusé de violence psychologique et d’agressions sexuelles par une quarantaine de femmes.

Quentin Delcourt n’avait pas choisi le jour de Pâques au hasard pour lancer officiellement ce projet : « C’était l’idée d’une résurrection avec ses plaies », affirme-t-il. La mort, le même jour, du souverain pontife a finalement donné une résonance inattendue à ce projet. D’autant que le pape jésuite, qui n’a pas manqué d’ambiguïté sur ces sujets, est soupçonné par la presse italienne d’avoir longtemps couvert Rupnik. En octobre 2023, le Vatican, dont le mosaïste avait décoré la chapelle Redemptoris Mater, a fini par lever le délai de prescription afin de permettre la tenue d’un procès, sans cesser pour autant d’utiliser les mosaïques de Rupnik dans sa communication en ligne. « Le pape François n’a pas du tout compris la gravité de la chose et n’a pas été d’une grande clarté au sujet de Rupnik », regrette sœur Samuelle.

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