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La Coupe du monde masculine de ski alpin 2024-2025 commence à faire plus de bruit pour les graves blessures qui y surviennent que pour les performances qui y sont réalisées. Samedi 18 janvier, l’épreuve de descente, à Wengen (Suisse), a été interrompue à deux reprises en raison des chutes de deux skieurs.

D’abord celle de l’Autrichien Vincent Kriechmayr, deuxième vendredi du super-G, qui a pu se relever seul mais a quitté l’aire d’arrivée en boitant ; puis celle de Blaise Giezendanner, gravement blessé au genou droit après avoir perdu le contrôle de ses skis et chuté dans une courbe, le Français finissant sa course dans les filets.

On a vu le skieur de Chamonix, 33 ans, échanger avec son entraîneur avant d’être évacué par hélicoptère. Le médecin des Bleus, Stéphane Bulle, a déclaré que le ligament croisé antérieur de son genou était « rompu », une blessure habituellement synonyme de fin de saison, et Blaise Giezendanner « rentrera en France pour être pris en charge par le Dr Jean Marie Fayard à Lyon », d’après la même source.

Le début de saison avait déjà été marqué par la chute du Français Cyprien Sarrazin fin décembre 2024 à Bormio (Italie). Gravement blessé à la tête, celui-ci a été opéré et a entamé depuis une longue rééducation.

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Ces chutes suscitent des prises de paroles dans le petit monde du ski, au sein duquel certains s’inquiètent des risques que l’on fait prendre aux skieurs ou qu’eux-mêmes prennent. « On ne peut pas continuer comme ça, déclarait ainsi à l’Equipe, jeudi 16 janvier, David Chastan, directeur du ski alpin à la Fédération française. Le ski a toujours été un sport accidentogène, même pour des vacanciers lambda. Mais on ne doit pas confondre spectacle pour les téléspectateurs et mise en danger des athlètes. Tout le monde skie plus fort, va plus vite. On ne pourra jamais éviter les blessures, mais il faut en maximum en éviter la gravité. »

« Il faut arrêter de jouer avec la santé des athlètes »

Le skieur français Alexis Pinturault, lui aussi victime d’une lourde chute il y a un an, s’est montré affecté par la blessure de Cyprien Sarrazin et s’en est pris à la Fédération internationale de ski (FIS). « Ils [la FIS] ont fait preuve d’un amateurisme déconcertant, a-t-il déclaré au Parisien vendredi 17 janvier. C’est bien préparé sur certaines pistes, car ils ont une expertise historique, mais à Bormio, c’était mal damé, avec de la glace et des vaguelettes. Il y a aussi ce qui est mis en place volontairement : ces mouvements de terrain pour freiner les athlètes. La vérité, c’est que ça fait du spectacle. Mais les mouvements de terrain artificiels, ça nous déséquilibre. »

« Pintu » trouve d’autres explications : « Quand on met régulièrement dans le calendrier trois courses en trois jours, au bout d’un moment, ça explose… Il y a aussi le matériel. Les athlètes trouvent des solutions pour aller de plus en plus vite. C’est de plus en plus dangereux. Il faut arrêter de jouer avec la santé des athlètes. »

Nouveau doublé suisse

Sur le plan sportif, le numéro un mondial Marco Odermatt a remporté pour la troisième fois la descente de Wengen, devant son compatriote Franjo von Allmen, prolongeant la razzia des skieurs suisses cette saison en Coupe du monde.

Marco Odermatt, vainqueur des trois dernières éditions de la Coupe du monde, offre à la Suisse son sixième succès en huit courses de vitesse cette saison. C’est aussi le quatrième doublé suisse en descente cette saison.

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Victorieux la veille du super-G, Franjo von Allmen termine deuxième à 37 centièmes. Parti avec le dossard numéro 1, le Slovène Miha Hrobat, déjà troisième de la descente de Beaver Creek (Colorado), complète le podium à 57 centièmes.

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