Ski : Cyprien Sarrazin s’élance sur la périlleuse piste de la confirmation

Quand on fait du ski, il vaut mieux être prêt à sentir ses quadriceps, fessiers et autres abdominaux chauffer très sérieusement. Dans le cas de Cyprien Sarrazin, il faut aussi avoir les épaules solides. Révélation de la saison 2023-2024, le Français de 30 ans s’avance vers la reprise de la Coupe du monde avec un nouveau statut à assumer. Une mission qu’il commence dimanche 27 octobre à 10 heures, à l’occasion de la première manche du slalom géant de Sölden (Autriche), qui marque le retour aux affaires des acrobates de l’extrême du cirque blanc.

La simple participation de Cyprien Sarrazin à cette course pourrait interroger. Après des années passées dans l’anonymat des bas de classements – ou « au fond du trou », comme il le décrit lui-même au Monde – le skieur du Dévoluy (Hautes-Alpes) a fait le choix de se spécialiser dans les épreuves de vitesse. Sa nouvelle vie dans le super-G et la descente a rapidement été couronnée de succès : quatre victoires l’an dernier, dont deux sur la mythique piste de Kitzbühel, en Autriche.

Mais il ne compte pas délaisser son premier amour, le géant. « M’aligner dans cette discipline m’aide à retrouver plus vite mes sensations en vitesse, explique Cyprien Sarrazin. La descente et le super-G resteront la priorité, mais le tout m’offre un équilibre. »

Cet équilibre ne sera pas de trop au moment de débuter la saison dans la peau du chef de file de l’équipe de France, toujours orpheline d’Alexis Pinturault, blessé au genou gauche. « Cyprien va être le favori en descente cette année, annonce Johan Clarey, médaillé d’argent dans la discipline aux Jeux olympiques de 2022. Techniquement il est parfait. Il a tout pour lui, de la manière de prendre des risques sur la piste à la gestion des sauts. »

« Je ne ressens pas trop cette pression »

A l’aube de cette « saison d’après », Cyprien Sarrazin a fait quelques changements, notamment dans son organisation. « Je me suis entouré pour gérer cette nouvelle médiatisation », explique le Français. Les sollicitations sont plus nombreuses, les interviews plus minutées. Mais pour le reste, il n’a pas voulu toucher à une recette qui a fait ses preuves.

Après quelques vacances, il a repris sa routine habituelle, entre préparation physique et retour sur les pistes, notamment à Ushuaïa (Argentine). Sur ses réseaux sociaux, de plus en plus suivis, on l’a aussi vu descendre les pistes en VTT – une autre de ses passions – ou jouer au golf. En compagnie de Johan Clarey et du slalomeur Clément Noël, il a ainsi tapé quelques balles à Kitzbühel.

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