Le président des Etats-Unis a annoncé, mardi, que six narcotrafiquants présumés avaient été tués dans une nouvelle frappe américaine au large du Venezuela, la cinquième connue depuis le début du mois de septembre, sur fond de vives tensions entre Washington et Caracas.
Les forces américaines ont visé « un navire affilié à une organisation terroriste étrangère se livrant à du trafic de drogues » dans les eaux internationales des Caraïbes, au large des côtes vénézuéliennes, écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. « Six narcotrafiquants à bord du navire ont été tués dans la frappe, » poursuit-il.
Les services de renseignement, ajoute le président américain, « a confirmé que le navire procédait à du trafic de drogue, était associé avec un réseau illégal de narcotrafic et se déplaçait le long d’un itinéraire » habituellement utilisé par une organisation « désignée comme terroriste ». La légalité de ces frappes dans des eaux étrangères ou internationales, contre des suspects qui n’ont pas été interceptés ou interrogés, fait débat.
Washington accuse le président vénézuélien, Nicolas Maduro, et son gouvernement d’être à la tête d’une vaste organisation de trafic de drogue vers les Etats-Unis et a déployé au début du mois de septembre huit navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire au large des côtes du Venezuela, officiellement dans le cadre d’une opération contre le narcotrafic.
Caracas dément vigoureusement et, en réponse au déploiement américain considéré comme une « menace militaire », a organisé des exercices militaires et rappelé des réservistes. Pour Nicolas Maduro, Washington utilise le trafic de drogue comme prétexte « pour imposer un changement de régime » et s’emparer des importantes réserves de pétrole du pays.
Au moins cinq embarcations présentées celles de narcotrafiquants ont été détruites depuis le 2 septembre, ce qui a causé la mort de 27 personnes au moins.