Meilleures Actions
Histoires Web lundi, mars 31
Bulletin

Aucun responsable américain ne sera limogé après la spectaculaire faille de sécurité sur une boucle de la messagerie Signal, dans laquelle un journaliste avait été ajouté par erreur alors que de hauts responsables américains discutaient de frappes à venir sur les houthistes au Yémen, a assuré le vice-président américain, J. D. Vance, vendredi 28 mars.

« Si vous pensez que vous pouvez forcer le président des Etats-Unis à virer qui que ce soit, vous faites fausse route. Nous soutenons totalement toute notre équipe dévolue à la sécurité nationale », a déclaré, du Groenland, le vice-président américain à l’attention des médias.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés L’intégralité des messages ultraconfidentiels sur le plan d’attaque de l’administration Trump au Yémen, révélés par « The Atlantic »

L’affaire, qui secoue Washington depuis lundi, a été révélée par un journaliste du magazine The Atlantic, Jeffrey Goldberg, intégré par erreur à un groupe de discussions sur l’application chiffrée Signal, dans lequel les plus hauts responsables de l’administration, dont J. D. Vance lui-même, évoquaient des frappes à venir contre les rebelles houthistes du Yémen.

L’opposition démocrate, arguant que la vie de soldats américains aurait pu être mise en danger, réclame la démission du ministre de la défense, Pete Hegseth. Donald Trump dénonce pour sa part une « chasse aux sorcières ». La perspective d’une enquête interne du Pentagone « ne me dérange pas », a-t-il cependant dit mercredi à des journalistes. Son chef de la diplomatie, Marco Rubio, a aussi reconnu une « grosse erreur ».

Peu de chance d’enquête pénale

Deux sénateurs américains de poids, un démocrate et un républicain, ont justement demandé jeudi à l’inspecteur général du Pentagone de « mener une enquête » sur cette stupéfiante faille de sécurité. « S’il est vrai, cet article suscite des interrogations sur l’usage de réseaux non sécurisés pour parler d’informations confidentielles et de secret-défense », écrivent les sénateurs Roger Wicker et Jack Reed dans une lettre.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Signalgate » : pourquoi le scandale révélé par « The Atlantic » pose des questions de cybersécurité

« Nous n’avons jamais nié que c’était une erreur », a déclaré jeudi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, rappelant que Mike Waltz avait assumé publiquement sa « responsabilité » pour avoir ajouté ce journaliste dans cette discussion.

Mais il y a peu de chance de voir s’ouvrir une enquête pénale sur l’affaire. La ministre de la justice, Pam Bondi, a assuré qu’il « s’agissait d’informations sensibles mais pas classées secret-défense ». « La mission a été un grand succès. »

Les houthistes affirment que ces frappes américaines, qui visent à mettre un terme aux à leurs attaques contre les navires empruntant les routes commerciales de la mer Rouge, ont fait une cinquantaine de morts et une centaine de blessés.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Donald Trump joue la diversion et attaque le journaliste américain auteur des révélations sur les plans militaires divulgués

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.