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« OUEST-FRANCE.FR » – À LA DEMANDE – PODCAST

Compositrice et documentariste, Aline Pénitot a plus d’un tour dans son sac de grand-voile. Elle-même navigatrice, elle est l’autrice des remarquables séries que sont Oublier Moby Dick (2019) et Le Sentiment océanique (2022) pour France Culture. Et c’est en réalisant cette dernière qu’elle s’était rapprochée d’Isabelle Joschke, l’une des six femmes à avoir pris le départ du Vendée Globe, le 8 novembre 2020.

Après une première saison de Seule en mer, série documentaire autour de la skippeuse de l’Imoca-MACSF, Aline Pénitot glissait un enregistreur dans le sac de vie de la navigatrice. Résultat : chaque fois qu’elle avait un peu de temps, parfois blottie au cœur de sa bannette, Isabelle Joschke tenait une sorte de journal audio de sa course. Et c’était merveilleux de vivre ainsi, et au plus près, cette expérience si bien mise en ondes.

Alors qu’elle s’apprête à s’élancer, dimanche 10 novembre, et aux côtés de 39 autres skippeurs, pour sa deuxième course autour du monde en solitaire et sans escale, Isabelle Joschke nous offre à nouveau la possibilité de monter à bord de son bateau grâce au micro embarqué d’Aline Pénitot. Mais pour cette saison, nommée « Repartir », cette dernière a choisi la guitare de Serge Teyssot-Gay pour créer un habillage musical sur mesure.

Puissant, mais pas grandiloquent

Disons d’emblée que c’est, et au minimum, à la mesure de la démesure d’une aventure comme celle du Vendée Globe. D’ailleurs, en préambule du premier épisode, Isabelle Joschke se souvenait que, après le Vendée Globe 2020, elle n’avait pas du tout eu envie de repartir. « Et là, tu repars ? », la taquine Aline Pénitot. « Et là, je repars ! », répond la skippeuse à la documentariste qui, avec une délicatesse folle et une détermination certaine, sait si bien et tour à tour questionner, se mettre en retrait ou, au contraire, pousser le curseur.

Episode 1, l’auditeur est dans le bateau, un bateau qui avance, qui enfourne même. « Le silence est un des trucs qui manque le plus », insiste Isabelle Joschke à l’épisode suivant. Après être rapidement revenue sur son début de parcours, elle parle d’envie, d’engagement, d’abandon et de risque (épisode 3).

Mais c’est à l’épisode 4 que l’on prend la mesure du talent d’Aline Pénitot. Au printemps, elle a l’idée de s’enfermer avec Serge Teyssot-Gay dans le studio du musicien, équipée de son matériel d’enregistrement et d’un globe terrestre pour imaginer quelques points stratégiques de ce tour du monde : cap de Bonne-Espérance, cap Leeuwin, cap Horn, etc. « Ce qu’il est en sorti, nous confie-t-elle, était tellement puissant que j’avais même peur de le faire écouter à Isabelle. »

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