La formule est laconique, glissée inopinément au détour d’un communiqué de presse de Matignon sur la « création de la mission “Etat efficace” » destinée à lister des pistes d’économies budgétaires. Elle sonne pourtant le glas d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron devenue un serpent de mer. En actant, vendredi 19 septembre, la suppression de plusieurs délégations interministérielles, les services du premier ministre, Sébastien Lecornu, ont annoncé la disparition, au 1er janvier 2026, de la délégation générale chargée du service national universel (SNU), précisant qu’elle interviendrait « dans un contexte de mise en extinction du SNU et de création prochaine du service militaire volontaire ».
Jamais, jusqu’ici, un gouvernement n’avait officiellement entériné la perspective d’un abandon de ce dispositif, créé en 2019, et que le chef de l’Etat avait promis de généraliser à l’ensemble des jeunes de 15 à 17 ans. Contacté, Matignon a immédiatement précisé que « la suppression d’un organisme n’est pas la suppression d’une politique publique ». « Une transformation de l’offre est en cours, qui doit conduire à une réorganisation du portage du SNU », ajoute-t-on, spécifiant qu’il serait transformé en « parcours d’engagement citoyen » piloté par la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative.
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