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La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n’aurait « jamais tenu les propos » du premier ministre, François Bayrou, qui a évoqué lundi soir que, selon lui, la France « approche » d’« un sentiment de submersion » migratoire en France, a-t-elle assuré mardi 28 janvier sur BFM-TV et RMC.

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« Ces propos me gênent. On parle d’hommes et de femmes, on parle de notre pays, la France, qui, de par son histoire, de par sa géographie, de par sa culture, a toujours accueilli et s’est construite avec cette tradition-là », a-t-elle poursuivi.

Au cours de son entretien lundi soir, le premier ministre avait estimé « que les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion ». « Mais dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, dès cet instant-là vous avez rejet », a-t-il ajouté, en estimant « qu’on approche » de ce seuil.

Si elle appelle aussi à « réguler l’immigration » et à être « très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences d’intégration », Mme Braun-Pivet se refuse d’utiliser les mots prononcés par M. Bayrou. « je ne les utiliserai jamais parce que je crois que c’est contraire à ce que nous sommes profondément », a ajouté Mme Braun-Pivet, qui se veut garante des promesses originelles d’Emmanuel Macron. « Il faut regarder le sujet migratoire en face. Mais moi ce que je souhaiterais, c’est que l’on arrête de le regarder uniquement par le prisme du ministère de l’intérieur (…) c’est un sujet beaucoup plus large que cela », a-t-elle dit.

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Pour Yaël Braun-Pivet, scinder en deux le texte sur la fin de vie est une « erreur »

Autre opposition entre la tenante du perchoir de l’Assemblée nationale et le locataire de Matignon : le projet de loi sur la fin de vie. François Bayrou souhaite deux textes distincts − l’un sur les soins palliatifs, l’autre sur l’aide active à mourir −, ce que Yaël Braun-Pivet qualifie d’« erreur », appelant à ne pas « tergiverser » sur cette question.

« Il ne faut pas distinguer » deux textes « parce que c’est bien souvent les mêmes personnes », a-t-elle expliqué, « on ne peut pas savoir lorsqu’on sera peut-être confronté à cette situation très douloureuse ce que l’on souhaitera à ce moment-là ». « C’est un débat qu’il faut appréhender dans sa globalité », a-t-elle insisté.

Signataire lundi d’une tribune de plus de 200 socialistes et macronistes, publiée dans Le Parisien, exhortant le premier ministre à ne pas scinder le texte, Yaël Braun-Pivet a rappelé que « les Français se disent à longueur d’études extrêmement favorables à ce que l’on ouvre ce nouveau droit ».

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Mais lundi soir, François Bayrou qui est réticent à l’aide active à mourir, a répété qu’il souhaitait « deux textes » distincts. « Les soins palliatifs, pour moi ce n’est pas un droit, c’est un devoir », a déclaré sur LCI le premier ministre, qualifiant l’aide à mourir de « débat de conscience ».

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« Les personnes qui sont en fin de vie doivent pouvoir se voir proposer un accompagnement global [qui] comprendra évidemment la possibilité de faire des soins palliatifs, la possibilité d’avoir recours à une aide active à mourir », lui a répondu Yaël Braun-Pivet. Scinder ce cadre revient à « diviser les gens et surtout les parcours », a-t-elle estimé, prônant « de la souplesse ».

Le projet de loi fin de vie était en cours d’examen à l’Assemblée nationale en juin et a été interrompu net par la dissolution. Le gouvernement n’entend pas le réinscrire au calendrier parlementaire avant l’adoption des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale.

Le Monde avec AFP

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