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Histoires Web mardi, avril 15
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Dans le quartier de Ouakam, à Dakar, chaque matin se ressemble au pied de l’immeuble où sont installés les bureaux de VFS Global, une entreprise indienne chargée d’enregistrer les demandes de visa pour le compte de plusieurs ambassades au Sénégal, dont celles de la France, des Pays-Bas et de la Norvège. Dès 8 heures, une foule compacte se presse devant les barrières qui filtrent l’entrée. Ndèye Fatou Sène, son dossier sous le bras, a fait le déplacement depuis Kaolack, à 180 km au sud-est de la capitale – soit un peu plus de trois heures de route –, pour honorer son premier rendez-vous afin de déposer une demande de visa court séjour pour la France.

« Il y a une telle difficulté pour décrocher ce rendez-vous que personne ne veut être en retard », explique cette enseignante du secondaire. Après plusieurs mois de recherche, en vain, sur le site de VFS Global – censé proposer des créneaux –, la quinquagénaire dit avoir versé 100 000 francs CFA (152 euros) à un intermédiaire. Juste à côté d’elle, Moussa, qui préfère témoigner de façon anonyme, acquiesce : « J’ai déboursé 50 000 francs CFA, c’était moins cher parce que l’intermédiaire est un ami de la famille. »

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