Le groupe de composants électroniques STMicroelectronics prévoit le départ volontaire « d’environ 1 000 personnes » en France d’ici à la fin de 2027, a-t-il annoncé mercredi 30 avril à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information d’Ici Touraine.
Ces départs se feront dans le cadre d’un projet dévoilé en octobre 2024 qui pourrait entraîner jusqu’à 2 800 départs volontaires à l’échelle mondiale parmi les quelque 50 000 salariés du groupe. « Il n’y aura aucun départ contraint et aucun site ne sera fermé dans le cadre de ce projet », a rappelé STMicroelectronics mercredi.
L’entreprise, qui a présenté des résultats trimestriels en nette baisse la semaine dernière, espère un rebond au deuxième trimestre mais reste prudente devant la situation géopolitique. Le secteur des semi-conducteurs est miné par la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump, qui a fortement augmenté les droits de douane s’appliquant aux produits entrant aux Etats-Unis.
Montée des tensions entre coactionnaires
Le groupe fait également face à une vive montée des tensions entre ses coactionnaires, la France et l’Italie, qui contrôlent conjointement 27,5 % des parts mais tiennent des positions opposées sur la gouvernance de l’entreprise et son PDG.
Nommé en 2018 et renouvelé pour un mandat de trois ans en 2023, Jean-Marc Chéry a ainsi vu le ministre des finances italien, Giancarlo Giorgetti, lui retirer son soutien début avril. Une prise de position en lien avec le refus du conseil de surveillance de l’entreprise de soutenir l’une des deux candidatures proposées par Rome pour intégrer cette instance interne. De son côté, le conseil de surveillance a réaffirmé son soutien à M. Chéry.