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Histoires Web lundi, juillet 8
Bulletin
  • Royal Scottish National Orchestra

Our Gilded Veins

Œuvres de Jay Capperauld, Anna Clyne, James MacMillan, Martin Suckling et Peter Maxwell Davies par Katherine Bryan (flûte), Henry Clay (cor anglais), le Royal Scottish National Orchestra et Rory Macdonald (direction).

Si, par ses interprètes et par ses compositeurs, l’Ecosse constitue le fil rouge de ce vaste programme, elle ne fournit la thématique des œuvres que dans deux cas plutôt anecdotiques. Farewell to Stromness, écrit par Peter Maxwell Davies (le musicien le plus célèbre du pays), pour dénoncer le projet d’une mine d’uranium, et The Death of Oscar, de James MacMillan (l’autre référence nationale), qui puise dans les poèmes du barde Ossian la matière d’une épopée un peu clinquante. Plus élevé d’un point de vue spirituel mais plus sombre sur le plan expressif, le reste de l’album est d’un tout autre intérêt. Puissamment charpenté autour d’une flûte aérienne, Our Gilded Veins, de Jay Capperauld, joue efficacement avec les codes de l’imagerie sonore, tandis que Within Her Arms, de la Britannique Anna Clyne, se déploie dans une subtile intimité. Né, comme eux, dans les années 1980, Martin Suckling s’impose comme la révélation de ce panorama avec une fantomatique Meditation (after Donne), qui commémore dans la « lancinance » des cloches et de l’électronique le centenaire de la fin de la première guerre mondiale. Pierre Gervasoni

Lynn/Outhere Music.

Live at Fat Tuesday’s

Pochette de l’album « Live at Fat Tuesday’s », de Cecil Taylor Unit.

Compagnie phonographique suisse, Ezz-thetics reprend le titre d’un album historique de George Russell avec Eric Dolphy et Don Ellis (1961). Programme : enregistrements de concerts et inédits, traités selon les nouveaux moyens. Ici, une soirée de feu du pianiste, compositeur de l’instant et danseur Cecil Taylor avec Jimmy Lyons (saxophone alto), Ramsay Ameen (violon), Alan Silva (basse), les batteurs Jerome Cooper et Sunny Murray. Ce fut le 9 février 1980, au club Fat Tuesday’s, à New York. « Ce fut » parce que l’étincelle est perdue. Déflagration, combustion spontanée… Très vite, sidération, la musique joue d’elle-même. Utopie, joyeux bordel, imaginations incandescentes, le secret perdu, c’est l’époque. Tous les acteurs de cette nuit-là sont des musiciens accomplis. Ils osent ça. Phénoménal. Inimitable, mais très stimulant. Francis Marmande

Ezz-thetics/Distrijazz.

  • Neil Young With Crazy Horse

Early Daze

Pochette de l’album « Early Daze », de Neil Young With Crazy Horse.

Depuis son dernier album de compositions originales, World Record (novembre 2022), Neil Young a réenregistré en version acoustique d’anciennes chansons de diverses périodes, réunies dans Before and After (décembre 2023), et a recréé, dans Fuckin’ Up, publié fin avril, avec l’actuelle formation de son groupe Crazy Horse celles du disque Ragged Glory de 1990. Pour nous, des exercices de style un peu vains. Avec Early Daze, ce sont dix chansons enregistrées entre janvier et octobre 1969 par Young et la première incarnation de Crazy Horse, le guitariste et chanteur Danny Whitten (1943-1972), le bassiste Billy Talbot, le pianiste Jack Nitzsche (1937-2000) et le batteur Ralph Molina. Pas d’inédits au sens propre, mais des raretés (mixage mono du 45-tours Cinnamon Girl, stéréo de Birds…) et des versions différentes de chansons que l’on retrouvera par la suite dans divers albums. Intéressant pour les fans du musicien. Mais avec ces trois parutions successives, Neil Young semble être dans une phase de retour sur lui-même. Sylvain Siclier

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