Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, octobre 18
Bulletin
  • Anna Gourari
    Paul Hindemith – Alfred Schnittke

    Alfred Schnittke : Concerto pour piano et orchestre à cordes. Paul Hindemith : Symphonie « Mathis le peintre » et Thème avec quatre variations « Les Quatre Tempéraments ». Anna Gourari (piano), Orchestre de la Suisse italienne, Markus Poschner (direction).

La cohérence n’est pas la qualité première de ce titanesque programme, défendu avec conviction par les interprètes. Le voisinage du Russe Alfred Schnittke (1934-1998) et de l’Allemand Paul Hindemith (1895-1963) ne se justifie, en effet, que par la présence d’un concerto pour piano et orchestre à cordes. Toutefois, l’absence totale d’unité constitue aussi la marque de l’énigmatique partition livrée en 1979 par le cadet des deux compositeurs. Réduit à un seul mouvement d’environ 25 minutes, le Concerto de Schnittke passe de la dissonance agressive à la consonance apaisante, du jazz instrumental aux chants de l’Eglise orthodoxe, de la nuée fantomatique à la plasticité acérée. Et pourtant, il tient l’auditeur en haleine par sa capacité d’interrogation. Paradoxalement, cette suite de « variations sans thème », de l’aveu du compositeur, ne paraît pas tourner à vide, à la différence du Thème avec quatre variations – « Les Quatre Tempéraments » – de Paul Hindemith. Bien écrit et puissamment imagé, comme la Symphonie « Mathis le peintre » (inspirée du retable d’Issenheim, de Grünewald), mais dépourvu d’intérêt esthétique. Pierre Gervasoni

ECM New Series/Universal Music.

  • Franck Nicolas et Grégory Privat
    Hypnotick Soley
Pochette de l’album « Hypnotick Soley », de Franck Nicolas et Grégory Privat.

L’album Hypnotick Soley des Antillais Franck Nicolas (trompettiste vraiment sous-estimé) et Grégory Privat (pianiste très en vue) est autoproduit. Hypnotick Soley, échange exquis entre le trompettiste aux sept albums et le pianiste le plus sollicité. Deux décennies les séparent, la géographie des îles les unit. Duo exact finement augmenté de « samples » (Arnaud Dolmen, poèmes de Jennifer Charlotte Cléria, Boris Reine-Adélaïde, Frantz Flereau), toutes voix venues de si près… Le phrasé unique de Franck Nicolas y trouve enfin son espace et sa gloire. Ça sent le bricolage, la spontanéité et l’amour. Faut-il encore radoter que la musique des Antilles (sa poésie aussi, sa pensée) n’a pas la place qu’elle mérite ? Elle a ses écoles (les pianistes, les percussionnistes), et cet accent si singulier quand elle se fond dans le jazz. Réponse éclatante dans Hypnotick Soley. Francis Marmande

Francknicolas.com Prod.

  • Blur
    Live at Wembley Stadium
Pochette de l’album « Live at Wembley Stadium », de Blur.

Les 8 et 9 juillet 2023, Blur donne les deux plus grands concerts de sa carrière à domicile, au mythique stade de Wembley. Les retrouvailles du quartette londonien avec son public précèdent la sortie de The Ballad of Darren, un inespéré neuvième album à l’alchimie retrouvée, après huit ans d’absence. Ce double album (accompagné parallèlement du film documentaire To The End) est le témoignage de la seconde soirée. Soit vingt-six morceaux piochés dans toutes les périodes des héros britpop, à l’exception de ceux de l’album The Magic Whip (2015). Les incontournables sont là : Beetlebum, Country House, Song 2, Coffee & TV, Parklife… ainsi que les récents St. Charles Square et The Narcissist. La bande emmenée par Damon Albarn y est impériale, avec mention particulière pour le brillantissime guitariste Graham Coxon. Live at Wembley Stadium se savoure comme un instant privilégié d’histoire, d’autant qu’un retour scénique en France de Blur n’est pas d’actualité, Albarn voguant déjà vers d’autres projets. Franck Colombani

Il vous reste 26.69% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2024 Mahalsa France. Tous droits réservés.