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Jamais un séisme d’une telle intensité n’avait secoué la Birmanie en plus d’un siècle. Le tremblement de terre de magnitude 7,7 qui a frappé le centre de la Birmanie, vendredi 28 mars, en milieu de journée, a provoqué des dégâts substantiels à Mandalay, la deuxième ville du pays, mais aussi dans la capitale, Naypyidaw, à environ 250 kilomètres au sud et dans les bourgades et villages avoisinants. Les secousses ont été fortement ressenties jusqu’à Bangkok, la capitale thaïlandaise, à plus de 1 000 kilomètres, où la terre tremble pourtant rarement. L’immeuble en chantier d’une administration s’est effondré et a piégé près d’une centaine d’ouvriers du bâtiment, selon les autorités, tuant au moins une dizaine d’entre eux.

En Birmanie, plongée dans une guerre civile depuis le coup d’Etat militaire de février 2021, les victimes se comptent déjà par centaines. La junte militaire au pouvoir, soutenue par la Russie et la Chine mais soumise à des sanctions internationales, a annoncé samedi que plus de 1 000 personnes étaient mortes et au moins 2 376 blessées, tout en prévenant que le bilan pourrait s’alourdir. Son gouvernement, le conseil d’administration de l’Etat (SAC, en anglais) a déclaré l’état de catastrophe naturelle dans six régions et Etats – l’équivalent de provinces. Le pays manque de tout : l’économie est en chute libre et la fourniture d’électricité intermittente à Mandalay.

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