La junte birmane a décrété, lundi 31 mars, une semaine de deuil national après le puissant séisme de magnitude 7,7 qui a tué vendredi plus de 2 056 personnes dans le pays, où l’espoir de retrouver des survivants dans les décombres se réduit d’heure en heure. Un communiqué d’un porte-parole des militaires au pouvoir précise que le tremblement de terre a fait plus de 3 900 blessés et que 270 personnes sont toujours portées disparues.
A Paris, le porte-parole du ministère des affaires étrangères français a fait savoir que deux ressortissants français étaient décédés dans le tremblement de terre. « Les ambassades de France à Rangoun et à Bangkok sont pleinement mobilisées pour suivre la situation », a-t-il ajouté.
A Mandalay, ville birmane située près de l’épicentre du séisme, les secouristes ont libéré quatre personnes, dont une femme enceinte et une fille, des décombres de bâtiments effondrés, a rapporté l’agence de presse chinoise Chine nouvelle.
La Chine, l’Inde et la Thaïlande ont envoyé du matériel et des équipes de secours en Birmanie, de même que la Malaisie, Singapour et la Russie. Les Nations unies ont aussi déclaré avoir envoyé de l’aide pour les survivants en Birmanie. « Nos équipes à Mandalay unissent leurs efforts pour intensifier la réponse humanitaire malgré le traumatisme qu’elles subissent elles-mêmes », a déclaré Noriko Takagi, représentante de l’agence des Nations unies pour les réfugiés en Birmanie. Les États-Unis ont également promis une aide, de deux millions de dollars (1,85 milliard d’euros), « par l’intermédiaire d’organisations d’aide humanitaire basées en Birmanie ».
Bangkok : signes de vie dans les ruines d’un gratte-ciel
Des signes de vie ont également été détectés dans la capitale thaïlandaise, Bangkok, dans les ruines d’un gratte-ciel en construction qui s’est effondré lors du tremblement de terre, a déclaré la vice-gouverneure de la ville, Tavida Kamolvej.
Selon elle, les secouristes cherchent d’urgence un moyen d’accéder à la zone d’où proviennent ces signes de vie, trois jours s’étant écoulés depuis le tremblement de terre. Les chances de survie diminuent après soixante-douze heures, a-t-elle souligné en citant les normes médicales. « Nous devons accélérer. Nous n’allons pas nous arrêter, même après soixante-douze heures. »
En Thaïlande, le bilan s’élevait à 19 morts dimanche, mais celui-ci pourrait augmenter, 76 personnes étant toujours portées disparues. Des scanners et des chiens renifleurs étaient utilisés pour détecter des signes de vie dans les débris.