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Il est rare que les opérateurs télécoms soient confrontés à de telles destructions. Le 14 décembre 2024, le cyclone Chido a ravagé Mayotte, anéantissant du même coup une grande partie des réseaux. « Il ne restait pas grand-chose, se rappelle Christian Gacon, directeur des réseaux haut débit fixe d’Orange France, qui a participé à la gestion de crise. Seules trois antennes de téléphonie mobile sur 55 fonctionnaient. Certains pylônes étaient par terre et des antennes ont été arrachées par les vents. » Idem pour le réseau Internet fixe, dont la plupart des poteaux où cheminent les câbles ont été soufflés. « Seuls 3 % à 4 % des clients avaient encore le téléphone », poursuit le responsable.

Avant Chido, d’autres catastrophes climatiques se sont révélées dévastatrices pour les télécoms. Ce fut le cas quand la tempête Alex a frappé les Alpes-Maritimes en octobre 2020, et lorsque Ciaran et Domingos ont balayé l’ouest de la France en novembre 2023.

Alors que le village suisse de Blatten a été détruit mercredi 28 mai par l’effondrement spectaculaire d’un glacier, ou que Météo-France anticipe un été « plus chaud que la normale » – un terreau favorable aux incendies et aux orages intenses –, la capacité des opérateurs à rétablir leurs réseaux et à les protéger apparaît comme une priorité. D’autant plus que les carences concernant l’intégration des télécoms dans la gestion des catastrophes climatiques sont aujourd’hui nombreuses. C’est pourquoi le gouvernement a inséré une mesure visant à assurer la « résilience » de ces infrastructures en cas d’« événement climatique extrême », dans son troisième plan d’adaptation au changement climatique, présenté en mars.

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