Fabien Roussel « déçu par l’absence d’ouverture sur la réforme des retraites » de Sébastien Lecornu
A l’issue de son entretien avec le premier ministre à Matignon, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, s’est dit « déçu par l’absence d’ouverture » de Sébastien Lecornu sur la réforme des retraites.
« Je demande au premier ministre qu’il mette sur la table la possibilité d’avoir le débat sur l’abrogation de la réforme des retraites », a commenté le dirigeant communiste, regrettant que le premier ministre « ferme la porte ».
Fabien Roussel a également commenté le renoncement au 49.3 décidé par Sébastien Lecornu, déplorant un paradoxe dans cette annonce : « Il ne peut pas dire qu’il y a un débat ouvert parce qu’il n’y a pas de 49.3 et que, de l’autre côté, il ne soit pas possible pour nous de déposer un amendement qui consiste à déplacer l’âge de la retraite de 64 à 62 ans. »
Le secrétaire national du PCF demande l’adoption d’un texte qui abrogerait la réforme des retraites, sur lequel il pourrait y avoir une majorité à l’Assemblée nationale. Sur ce dossier, il estime que Sébastien Lecornu propose « pire » que son prédécesseur à Matignon, François Bayrou.
Interrogé sur la possibilité que les communistes votent la censure, M. Roussel a déclaré qu’il attendait de voir ce que contiendrait la déclaration de politique générale. En attendant, « je reste sur ma faim », a-t-il précisé.
Il a toutefois tenu à « saluer les mobilisations des dernières semaines » qui ont poussé, selon lui, le gouvernement à travailler « sur les mesures de justice fiscale ». « Le gouvernement travaille à des mesures visant à taxer un peu plus les plus riches, les dividendes », s’est-il réjoui, voyant là « une pote ouverte que l’on peut enfoncer un peu plus loin ».