L’affaire n’a pas fini de provoquer des secousses. Sébastien Lecornu a déclaré, jeudi 30 octobre, qu’il fallait « renégocier » l’accord franco-algérien de 1968, dont la dénonciation a été demandée jeudi par l’Assemblée nationale dans le cadre d’une résolution présentée par le Rassemblement national (RN). C’est la première fois qu’un texte du parti d’extrême droite est approuvé par les députés.
Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962), offre aux Algériens des clauses spécifiques en matière de circulation, d’immigration et de séjour en France. Il permet aux ressortissants algériens d’obtenir un titre de séjour de dix ans selon une procédure accélérée. Dans le cadre d’un regroupement familial, les membres de la famille reçoivent également un certificat de résidence de dix ans dès leur arrivée si la personne qu’ils rejoignent possède ce titre.
« Il faut le renégocier parce qu’il appartient à une autre époque » et « on voit bien qu’on n’est plus du tout dans la même période », a déclaré le premier ministre, en marge d’un déplacement à Carentan (Manche). Il a précisé que « c’est le président de la République qui est garant des traités, qui les négocie et qui les signe » et que « la politique étrangère de la France, elle n’est pas faite par des résolutions au Parlement. Ce qui n’empêche pas de respecter le vote de ce matin ».
Emmanuel Macron doit « assumer la fermeté avec l’Algérie »
A peine le texte approuvé – à une voix près –, le président des Républicains, Bruno Retailleau, a appelé Emmanuel Macron à ne pas s’en détourner. « Le président de la République, qui a choisi de s’en remettre à la démocratie parlementaire pour sortir de la crise politique, ne peut ignorer ce vote », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Emmanuel Macron doit donc assumer la fermeté avec l’Algérie », a ajouté M. Retailleau, estimant que « la diplomatie des bons sentiments a échoué et les privilèges accordés aux Algériens n’ont plus lieu d’être ».
Du RN jusqu’aux rangs d’Edouard Philippe, les voix de l’extrême droite et de la droite se sont jointes à l’Assemblée nationale pour « dénoncer » cet accord. Pour le plus grand bonheur de l’allié du RN, Eric Ciotti, ex-président de LR qui plaide pour « l’union des droites ».

 
		


 
									 
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