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Le panthéon des Franco-Brésiliens est prestigieux et bien rempli. Parmi ses membres ayant tenté de jeter des ponts entre deux mondes, on trouve pêle-mêle l’architecte Oscar Niemeyer (1907-2012), le botaniste Auguste de Saint-Hilaire (1779-1853), l’anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), la photographe Claudia Andujar, le musicien Georges Moustaki (1934-2013), la chorégraphe Lia Rodrigues, la peintre Tarsila do Amaral (1886-1973) ou le médium Allan Kardec (1804-1869)… Sans compter, bien sûr, Rai, ancienne star du PSG et éternel ambassadeur de la France au Brésil.
Alors que le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, commence, jeudi 5 juin, une visite d’Etat en France, le « club transatlantique » est à la fête. La saison culturelle entre les deux pays bat son plein et tout est prêt pour un petit carnaval parisien, hors saison. Le dirigeant de gauche devrait poser face à une tour Eiffel illuminée aux couleurs du Brésil, main dans la main avec son « ami », Emmanuel Macron.
Sauf que, le monde franco-brésilien est en deuil. Il en va de la mort de l’archéologue Niède Guidon, le 4 juin, mais aussi et surtout de celle de Sebastiao Salgado, le 23 mai. Le photographe était une figure emblématique du lien entre les deux rives de l’Atlantique. Des centaines de ses clichés sont exposées en ce moment aux Franciscaines de Deauville, grâce au soutien de la Maison européenne de la photographie. Il aurait dû accompagner chaque étape de la visite de Lula à Paris.
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