La commission d’enquête sénatoriale chargée de faire la lumière sur l’affaire de la fraude aux eaux minérales avait convoqué Alexis Kohler mardi 8 avril à 17 heures. Devant le refus du secrétaire général de l’Elysée, sur le départ, de venir répondre aux questions des parlementaires au motif de la « séparation des pouvoirs », qualifié de « dérobade » par le président, Laurent Burgoa (Gard, Les Républicains), les sénateurs ont opté pour une riposte inédite. Ils ont décidé de publier la documentation transmise par l’Elysée dans le cadre des travaux de la commission en même temps que le rapport, le 19 mai.
Selon le rapporteur, Alexandre Ouizille (Oise, Parti socialiste), qui en a dévoilé la teneur, ces 74 pages de documents « démontre[nt] la densité des échanges entre Nestlé et l’Elysée ». « L’Elysée joue la chaise vide. Cette décision instille le poison du doute et constitue un affront à la représentation nationale, et surtout un refus d’aller au bout de la vérité devant les Français », a déclaré M.Ouizille en l’absence du bras droit d’Emmanuel Macron.
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