Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, juin 6
Bulletin

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Des mots qui ne passent pas. La réalisatrice Alexe Poukine a été marquée par une échographie réalisée après trois mois de grossesse alors qu’elle perdait un peu de sang. Terrifiée à l’idée de faire une nouvelle fausse couche, elle s’est rendue à l’hôpital pour s’entendre dire pendant l’examen : « Soit j’ai de la merde dans les yeux, soit il est mort. » Elle se souvient s’être tue.

Son nouveau documentaire, Sauve qui peut, après Sans frapper (2022), qui proposait une subtile radiographie des effets de la mémoire traumatique à la suite d’un viol, fait le terrible constat qu’à l’hôpital la violence est partout. A commencer dans les mots. Le long-métrage s’intéresse donc à un dispositif qui tente de remettre un peu d’empathie au cœur de la relation qui unit patients et soignants.

Sauve qui peut est ainsi composé d’une suite de simulations médicales et de leur débriefing. Pendant ces ateliers, des étudiants et des soignants expérimentés se retrouvent à rejouer certaines situations délicates face à des comédiens et d’anciens patients pour tenter de s’améliorer. Ce procédé théâtral puise dans le faux pour donner à entendre quelques vérités, s’intéressant jusqu’aux effets émotionnels du jeu sur ces interprètes.

Il vous reste 61.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.