Sarah Abramowicz, chirurgienne obstétricienne : « Réparer l’excision, ce n’est pas seulement réparer un clitoris ou une vulve, c’est aussi prendre soin de la souffrance psychique »

Sarah Abramowicz dirige l’unité de prise en charge des victimes de mutilations sexuelles de l’hôpital André-Grégoire, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), créée en 2017. Son équipe propose aux femmes un suivi multidisciplinaire. Fondatrice de l’association Réparons l’excision, en 2022, la chirurgienne obstétricienne milite pour une approche globale, alliant médecine, chirurgie, accompagnement psychologique et sexologique.

En septembre et octobre 2024, la photographe Elodie Ratsimbazafy et la documentariste sonore Karine Le Loët ont passé deux mois en immersion au sein de l’unité dirigée par Sarah Abramowicz, à l’écoute des professionnelles de santé et des patientes. Elles y ont rencontré Fanta, Mama, Karidiatou et d’autres femmes qui, un jour, ont décidé de reprendre possession de leur corps et de leur vie affective et sexuelle. Les deux journalistes le racontent en texte, en photos et en sons dans le grand format « Réparer les vivantes ». Leur travail se décline également en un podcast, « Réparer les vivantes », et une exposition photographique et sonore, visible jusqu’à la fin de l’été sur les grilles extérieures de l’hôpital, et au 1^erétage de la maternité. L’exposition deviendra ensuite itinérante.

Il vous reste 87.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.