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Histoires Web dimanche, avril 27
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« Sarabandes X », de Corentin Durand, Seuil, 400 p., 22,50 €, numérique 16 €.

De prime abord, on pourrait prendre Sarabandes X pour ce qu’il n’est pas : un de ces romans biographiques – dits « biopics » ou « exofictions » – dans lesquels l’auteur raconte la vie d’un personnage réel, ou l’un de ses épisodes, après avoir mené une enquête plus ou moins serrée et fureté à travers les archives. Si une note de l’auteur vient bien expliquer dans les dernières pages que son protagoniste, Paul-Bernard, s’inspire d’un homme ayant existé, Claude Bernard-Aubert (1930-2018), l’écrivain Corentin Durand s’est bien gardé d’adosser à des recherches poussées ce deuxième roman qui est une œuvre de fiction et une célébration résolue de cette dernière.

Pour résumer, Claude Bernard-Aubert filma la guerre en Indochine entre 1949 et 1954, devint réalisateur et finit par se spécialiser dans la pornographie sous le pseudonyme de « Burd Tranbaree ». Corentin Durand, né en 1997, vient de terminer son premier roman, L’Inclinaison (Gallimard, 2022), quand il découvre son existence dans Manifestations. Ecrits politiques sur le cinéma et autres arts filmiques, de Nicole Brenez (De l’incidence, 2020). Bernard-Aubert est évoqué aux côtés de Pierre Schoendoerffer (1928-2012) dans les « deux pages » consacrées aux œuvres sur la guerre d’Indochine. Passionné par celle-ci, notamment depuis une licence de vietnamien commencée, un peu par hasard, durant une période de chômage, et cinéphile, Corentin Durand dit au « Monde des livres » : « Autant je connaissais Schoendoerffer, autant j’ignorais qui était Bernard-Aubert. »

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