Les dernières déclarations du président américain, Donald Trump, mercredi 19 février, sur le « dictateur » Zelensky font désormais craindre aux Ukrainiens que l’aide militaire des Etats-Unis ne soit très vite remise en cause par la nouvelle administration.
A ce stade, l’envoi d’équipements de défense n’a pas été officiellement affecté. Mais, sans l’aide militaire américaine, « nous tiendrons six mois », avait expliqué, dès le 17 février, au détour de la Conférence de Munich, à Al-Jazira, l’ancien premier adjoint de l’état-major général des forces armées ukrainiennes le lieutenant général Ihor Romanenko. « L’Europe ne peut pas remplacer l’aide américaine », avait-il ajouté. Les fournitures américaines actuelles, à condition d’être utilisées avec parcimonie, ne pourront pas durer au-delà « du milieu de l’été » ou de « l’automne », a ajouté pour sa part Nikolaï Mitrokhin, chercheur à l’université de Brême (Allemagne), également cité par la chaîne qatarie.
Au-delà de ses montants faramineux – près de 70 milliards de dollars dépensés depuis le début de la guerre en 2022, hors subventions budgétaires directes –, l’aide militaire américaine à Kiev est déterminante pour plusieurs segments cruciaux des opérations ukrainiennes. A commencer par la défense antiaérienne et antimissile, essentiellement composée de systèmes Patriot positionnés autour des infrastructures sensibles ou de la capitale, Kiev. Or, pour fonctionner, les Patriot ont besoin de beaucoup de missiles intercepteurs, onéreux et eux aussi américains.
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