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Grand ménage chez Samsung Electronics, qui entre de fait dans une phase de gestion de crise en cette fin d’année. Mercredi 27 novembre, la division du géant sud-coréen dévolue à la production de smartphones et de semi-conducteurs a annoncé un vaste remaniement de son équipe dirigeante, avec pas moins de sept changements de têtes et un objectif affiché : revenir dans la course mondiale aux microprocesseurs, une compétition bouleversée par l’explosion de l’intelligence artificielle (IA), et dans laquelle le conglomérat s’est laissé distancer.

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Parmi les décisions les plus marquantes figurent des promotions au sein des activités « puces mémoire » et « fonderie ». Les nominations visent à « renforcer la croissance et la compétitivité future de l’entreprise, en se concentrant sur le secteur des semi-conducteurs », explique Samsung dans un communiqué.

Ce grand chambardement intervient après l’annonce, au mois d’octobre, de résultats décevants pour Samsung. Bien qu’en croissance, ceux-ci étaient en deçà des attentes des analystes, et avaient donné lieu à un aveu d’échec de l’entreprise. « Nous présentons nos excuses pour avoir suscité des inquiétudes avec ces performances qui n’ont pas répondu aux attentes du marché », avait déclaré Jeon Young-hyun, alors directeur de la division semi-conducteurs de Samsung Electronics. Il avait également assuré que « la direction [prendrait] ses responsabilités et [s’assurerait] de faire un nouveau bond en avant ».

Faiblesses

Pour rassurer les investisseurs, un programme de rachat d’actions sur les douze prochains mois a été présenté vendredi 15 novembre, pour un montant de 10 000 milliards de wons (environ 6,8 milliards d’euros). A cette date, l’action de Samsung Electronics avait perdu plus de 37 % de sa valeur depuis le début de 2024.

Cependant, il n’est pas garanti que ces mesures répondent sur le fond aux faiblesses de Samsung. Le coréen a été notamment surpassé par son concurrent – et compatriote – SK Hynix dans le domaine des puces de mémoire à large bande passante (HBM), utilisées dans l’IA. Afin d’augmenter son volume de production de ce type de produits, Samsung a décidé de reconvertir une usine d’écrans à cristaux liquides située à Cheonan, à 80 kilomètres au sud de Séoul, pour en faire un nouveau site de production de semi-conducteurs.

L’entreprise peine également à rivaliser avec son voisin taïwanais TSMC pour produire les puces les plus élaborées. Selon le Korea Herald, Samsung envisagerait même de sous-traiter une partie de sa production à son rival, en vue de décrocher des contrats avec de grands clients tels que Nvidia. Selon Park Sang-wook, analyste chez Shinyoung Securities interrogé par le Korea JoongAng Daily, « l’externalisation de l’activité de fonderie à TSMC [pourrait] porter un sérieux coup à la confiance [accordée à] Samsung, mais elle n’a pas d’autre choix que de répondre aux demandes de ses clients pour le moment. »

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