Dans la nef latérale gauche de la basilique Sainte-Marie-Majeure, non loin de l’autel consacré à saint François, de hauts murs en contreplaqué dissimulent aux yeux des visiteurs les ornements de la niche. Des ouvriers entrent et sortent par une petite porte dérobée. Dans la basilique, à distance raisonnable, des fidèles tentent d’apercevoir les derniers travaux des artisans attelés à ciseler la tombe du pape François, mort lundi 21 avril, lendemain du dimanche de Pâques.
Devant le coffrage en bois, ce jeudi 24 avril, un jeune prêtre américain renseigne des visiteurs : « C’est une tombe toute simple, à son image. Si vous voulez voir de belles statues de marbre, il faudra sans doute attendre plusieurs siècles ! »
Le pape François l’avait indiqué dans son autobiographie, Espère (Albin Michel, 400 pages, 22,90 euros), et répété dans son testament : pour accueillir sa dépouille, pas de tombe grandiose. Lors de son pontificat, il avait tenu à simplifier le rituel des funérailles papales. Le tombeau et le lieu de l’inhumation devaient être plus proches, désirait-il, de ceux de « n’importe quel chrétien ».
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