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La ville d’Anapa, une station balnéaire sur la côte de la mer Noire dans le sud-ouest de la Russie, a été placée mardi 17 décembre en régime de « situation d’urgence » après le naufrage de deux pétroliers dans le détroit voisin, qui a entraîné la pollution de 30 kilomètres de littoral. « Anapa est en situation d’urgence en raison du déversement de produits pétroliers sur le littoral », a annoncé sur Telegram la mairie de cette ville russe de quelque 90 000 habitants située dans la région de Krasnodar. Quatre autres petites localités de la zone ont été également placées en état d’urgence, selon les autorités russes.
Dimanche, deux pétroliers russes, le Volgoneft-212 et le Volgoneft-239, se sont échoués au cours d’une tempête dans le détroit de Kertch, qui sépare la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée qu’elle a annexée en 2014.
Le premier a coulé, tandis que le deuxième a été très endommagé. Une personne est morte et 26 membres d’équipage évacués, selon le gouvernement. Lundi, le gouvernement russe avait reconnu que l’incident avait entraîné le déversement de mazout, faisant craindre la formation d’une nappe poussée par les vents vers les côtes.
« Sur instruction du gouverneur, un quartier général opérationnel a été déployé (…) et une opération visant à éliminer les conséquences est en cours », a précisé mardi la mairie d’Anapa, sans donner plus de détails. La chaîne Telegram Baza a publié des vidéos montrant une plage recouverte de mazout, des oiseaux maculés et noircis, cloués au sol.
D’après le ministre régional des situations d’urgence, Sergueï Chtrikov, au moins « 30 kilomètres » de plages ont été polluées par le déversement de fioul sur les côtes russes. Le gouverneur du kraï de Krasnodar, Veniamin Kondratiev, a assuré que des secouristes étaient mobilisés sur les côtes pour « éliminer les conséquences » de la catastrophe. Selon le ministère des situations d’urgence, cité par l’agence de presse russe RIA Novosti, « le travail est rendu difficile par de fortes rafales de vent, qui atteignent par endroits 29 mètres par seconde ».
Le ministère de la protection environnementale et des ressources naturelles ukrainien a de son côté dénoncé lundi « une menace de désastre environnemental à grande échelle en mer Noire ». Par ailleurs, un autre pétrolier russe, le Volgoneft-109, avec 14 personnes à bord, a émis un signal de détresse en mer Noire à la suite « d’une perte de carburant », a rapporté mardi RIA Novosti.
