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La journée de vendredi 5 septembre a bien mal commencé pour Keir Starmer, avec la démission forcée d’Angela Rayner, sa populaire vice-première ministre. Le dirigeant britannique a vite repris la main, annonçant presque immédiatement un remaniement d’ampleur. David Lammy a lâché le portefeuille des affaires étrangères pour remplacer Angela Rayner au pied levé, tandis qu’Yvette Cooper prenait sa place et quittait le ministère de l’intérieur. Ce dernier a été attribué à Shabana Mahmood, qui présidait jusqu’alors celui de la justice. Malgré l’effet de surprise et la rapidité d’exécution, ce flot d’annonces masquait mal, en fin de journée, la crise que traversent les travaillistes au pouvoir, un an seulement après leur triomphe aux élections législatives de 2024.
Angela Rayner, 45 ans, a été contrainte de partir après que le responsable de l’éthique au sein de l’exécutif, Sir Laurie Magnus, a conclu vendredi qu’elle avait violé le code ministériel auquel doivent se tenir les membres du cabinet. Elle a admis n’avoir pas payé autant d’impôts qu’elle aurait dû, lors de l’achat récent d’un appartement à Hove, une station balnéaire du Sussex. La députée d’Ashton-under-Lyne (près de Manchester) était la « darling » de la gauche du Labour, aussi spontanée et charismatique que Keir Starmer paraît technocratique. En 2020, celle qui a gravi tous les échelons syndicaux avant d’entrer en politique, a été élue numéro deux du Labour, au moment où Keir Starmer prenait la tête du parti.
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