Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé, lundi 10 février, sa démission, prenant acte des critiques concernant le maintien à son poste après l’annulation de l’élection présidentielle le 6 décembre 2024, sur fond d’allégations d’ingérence russe et de manipulation de l’opinion. Le gouvernement roumain avait annoncé, le 16 janvier, que la nouvelle élection présidentielle se tiendrait au mois de mai. « Afin d’épargner à la Roumanie et aux citoyens roumains une nouvelle crise politique, je quitterai mes fonctions » mercredi, a déclaré le chef d’Etat roumain lors d’une allocution solennelle à Bucarest.
Le pays membre de l’Union européenne (UE) est sous tensions depuis cette décision rarissime de la Cour constitutionnelle, accusée par les partisans de l’extrême droite arrivée en tête de leur avoir volé leur vote. Le candidat prorusse Calin Georgescu, 62 ans, inconnu quelques semaines auparavant, avait remporté le premier tour à la surprise générale, les autorités l’accusant d’avoir bénéficié d’une campagne illicite sur la plateforme TikTok. Fait extrêmement rare en Europe, la justice roumaine avait alors annulé, début décembre, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, invoquant de « multiples irrégularités et violations de la loi électorale ayant faussé » le vote.
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