Face aux bâtiments de la Cour pénale internationale (CPI), les partisans de Rodrigo Duterte brandissent des drapeaux philippins et des portraits de leur mentor aux cris de « liberté ! ». L’ancien président de l’archipel, transféré par Manille vers La Haye mardi 11 mars, a comparu, pour la première fois, vendredi, devant les juges de la Cour. En face, une contre-manifestation a réuni une poignée de personnes criant : « Justice ! », brandissant d’autres portraits, ceux de leurs proches tombés sous les balles au cours de « la guerre contre la drogue » du régime Duterte. Selon les ONG, elle aurait fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
Le mandat d’arrêt du procureur de la CPI précise que Rodrigo Duterte a créé le Davao Death Squad, un « escadron de la mort », avant de devenir président des Philippines (2016-2022) et de faire de sa guerre contre la drogue une politique d’Etat. Rodrigo Duterte aurait alors donné le permis de tuer quiconque ayant un lien avec le trafic de drogue – en fait, souvent les plus faibles, toxicomanes et petits dealeurs. L’ancien dirigeant doit désormais répondre de crimes contre l’humanité pour ces meurtres.
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