François Bayrou sait désormais que les acteurs sociaux ne joueront pas les prolongations et que le ballon se trouve entre ses pieds. Mardi 24 juin, le premier ministre a reçu, successivement, les trois syndicats et les deux mouvements d’employeurs engagés dans la négociation sur les retraites qui avait échoué durant la nuit précédente. Une série d’entretiens au cours de laquelle il a exhorté ses interlocuteurs à surmonter leurs divergences. Les organisations de salariés ont expliqué qu’elles avaient « fait largement [leur] part du boulot » et que c’était maintenant au chef du gouvernement de trancher le dossier.
Les représentants des travailleurs sont venus ensemble, mardi à midi, à l’hôtel de Matignon pour cette opération de la dernière chance. « C’était important que l’on se dise que le conclave [sur les régimes de pension] est terminé », a déclaré Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, à l’issue de la rencontre qui a duré presque une heure et demie. En d’autres termes, il n’y aura pas de nouvelle séance de discussions, alors que la démarche de M. Bayrou pouvait laisser penser qu’il plaiderait en faveur de la poursuite des échanges entre les deux camps.
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