Meilleures Actions
Histoires Web vendredi, mars 21
Bulletin

Ceux qui restent autour de la table sont, presque, tous d’accord sur un point : la discussion doit se poursuivre en suivant un cap qu’ils auront fixé sans tenir compte des « interférences » politiques. Jeudi 20 mars, les syndicats et le patronat ont tenu leur quatrième séance de négociation consacrée aux retraites. La plupart des protagonistes ont affiché le désir de redonner de l’élan à un processus très chahuté durant les jours précédents, l’intervention du premier ministre, François Bayrou, dans le débat ayant provoqué des turbulences qui ont débouché sur les défections de l’Union des entreprises de proximité et de la CGT. Parmi les cinq organisations de salariés et d’employeurs qui ont choisi de continuer les pourparlers, plusieurs d’entre elles veulent redéfinir le programme des tractations, quitte à les prolonger au-delà de la fin de mai – la date initialement évoquée par l’exécutif.

A l’issue de leur réunion, les délégations en présence se sont adressées, à tour de rôle, aux journalistes pour exposer leur état d’esprit. Yvan Ricordeau, le numéro deux de la CFDT, a redit que M. Bayrou avait « rompu le contrat ». A la mi-janvier, le locataire de Matignon avait invité les acteurs sociaux à plancher sur notre système par répartition en abordant tous les sujets – y compris celui, hypersensible, de l’âge légal de départ à la retraite qui a été repoussé de 62 à 64 ans par la réforme de 2023. Mais dimanche, le premier ministre a donné le sentiment de se renier en indiquant qu’il ne lui paraissait pas possible de revenir à 62 ans. Sa déclaration a scandalisé les représentants des travailleurs, parce qu’elle piétine une de leurs revendications tout en s’immisçant dans la négociation en cours. En privé, des responsables de mouvements d’employeurs ont jugé inopportun le propos de M. Bayrou, même s’ils l’approuvent sur le fond.

Il vous reste 50.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.