Les simulations donnent le tournis. Si l’âge légal de départ à la retraite était reporté à 65 ans ou à 66 ans, l’équilibre financier de notre système par répartition ne serait pas pour autant garanti sur le long terme. C’est ce qui ressort d’une des notes réalisées dans le cadre de la négociation entre partenaires sociaux sur les régimes de pension et que Le Monde a pu consulter. Elle confirme combien il est difficile de répondre aux besoins en crédit du dispositif pour assurer sa pérennité.
L’étude en question a été menée à la demande du Medef par la direction de la Sécurité sociale (DSS) et par la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV). Elle explore deux scénarios : l’un consiste à remonter progressivement de 64 à 65 ans l’âge d’ouverture des droits à la retraite (en le relevant de six mois par génération), afin qu’il n’y ait pas de déficit en 2030 ; dans l’autre cas de figure, le curseur est peu à peu repoussé jusqu’à 66 ans (au rythme de quatre mois par génération), dans le but d’éviter un « trou » à l’horizon 2040.
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