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Le gouvernement ne veut pas donner l’impression qu’il est dur à l’égard des plus fragiles. Après avoir annoncé, il y a un peu plus d’un mois, une mesure pénalisant tous les retraités, il vient de remanier son projet dans le but d’épargner ceux qui sont de condition modeste. Une concession soigneusement orchestrée avec ses partenaires du parti Les Républicains (LR).

Mardi 12 novembre, le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, a déclaré, sur France 2, que les pensions seront finalement revalorisées dès le 1er janvier 2025. La progression, a-t-il précisé, correspondra à un taux inférieur de moitié à l’inflation, soit « probablement » 0,9 %, le quantum exact étant encore en cours de calage. En outre, une deuxième hausse interviendra six mois après, le 1er juillet, pour les personnes dont la retraite se situe sous le smic (un peu plus de 1 426 euros net par mois), afin d’éviter qu’elles subissent une érosion de leur pouvoir d’achat.

L’exécutif revient ainsi sur une première décision, prise le 2 octobre, consistant à accroître les pensions le 1er juillet 2025 – et non pas le 1er janvier, comme le prévoit le code de la Sécurité sociale. Le but était alors de faire participer tous les retraités au redressement des comptes publics par le biais d’un gel de leurs prestations durant six mois. Un choix dénoncé par la quasi-totalité des forces politiques, qui le trouvaient injuste.

Compromis

Le pouvoir en place accepte aujourd’hui de faire un geste. Pour un individu dont la pension totale (c’est-à-dire de base et, le cas échéant, complémentaire) est inférieure au smic, celle-ci évoluera donc au même rythme que les prix en 2025, grâce à une augmentation effectuée en deux temps. Quelque 44 % des retraités seront ainsi « protégés », selon la formule du premier ministre, Michel Barnier, qui est intervenu sur le dossier, mardi, à l’Assemblée nationale. En revanche, les personnes au-dessus du salaire minimum perdront en pouvoir d’achat car leur prestation sera moins dynamique que l’inflation.

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Le fait que l’exécutif adoucisse sa copie n’est pas une surprise. Courant octobre, plusieurs ministres avaient laissé entendre qu’ils étaient disposés à ne pas mettre à contribution les retraités les moins bien lotis. La décision exposée mardi par MM. Saint-Martin et Barnier résulte d’un compromis dont les grandes lignes avaient été dévoilées, la veille, par Laurent Wauquiez (LR), le président du groupe La Droite Républicaine à l’Assemblée nationale.

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