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Le ministre de l’économie, Eric Lombard a estimé, dimanche 8 juin, que ce n’était pas « le bon moment » d’introduire une part « obligatoire » de capitalisation dans le système des retraites, comme l’a proposé l’ancien premier ministre Edouard Philippe.

« En faire un élément obligatoire, je ne pas sûr que ce soit le bon moment. On a des priorités plus plus brûlantes sur la question des retraites », a déclaré Eric Lombard lors d’un entretien dans « Questions politiques », une émission diffusée dimanche 8 juin entre midi et 13 heures et présentée par Carine Bécard avec Nathalie Saint-Cricq (France TV) et Françoise Fressoz (Le Monde).

« Le problème de la capitalisation, c’est que dans l’organisation actuelle, c’est inégalitaire : c’est ceux qui ont de l’argent donc ceux qui ont des revenus plus élevés qui peuvent le placer », a-t-il souligné. « Et si on devait faire une capitalisation obligatoire, qui le financerait ? Les entreprises, on voit bien que les marges sont serrées et il y a pas de quoi prélever. Donc cela demanderait une réflexion plus large sur l’organisation », a-t-il ajouté, privilégiant aujourd’hui une « incitation à investir ».

Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Edouard Philippe a évoqué mercredi 15%  de part de capitalisation à introduire dans le système des retraites car « notre société vieillit » tout en faisant face à « la dénatalité ».

Maitriser la dépense publique

Par ailleurs, Eric Lombard a réitéré la volonté du gouvernement de maîtriser la dépense publique dans le cadre du prochain budget pour 2026, qui nécessitera environ 40 milliards d’euros d’efforts par rapport à l’évolution des dépenses si aucune mesure n’était prise.

« Nous n’augmenterons pas les impôts dans leur ensemble », a-t-il affirmé. « On est dans la stabilisation d’ensemble [de la dépense], donc cela veut dire qu’on va pas faire de l’austérité de façon générale », a-t-il expliqué.

Concernant la piste d’une « année blanche », soit un gel budgétaire, son éventuel périmètre d’application nécessiterait « des décisions politiques au cas par cas », a estimé le ministre. « On est obligé de tout distinguer suivant les secteurs », a-t-il développé. « Si on doit avoir des fonds pour la défense, il faut que d’autres ministères contribuent. De la même façon, dans le domaine social, il y a des prestations probablement [qu’]on peut stabiliser » alors que d’autres bénéficient aux « personnes les plus modestes, même si l’inflation est très basse cette année ».

« Il faut qu’on engage la baisse du nombre de fonctionnaires », a-t-il aussi estimé, mais « les nombres ne sont pas encore fixés ». Dans un entretien au Journal du dimanche publié samedi soir, la ministre des comptes publics, Amélie de Montchalin, avait aussi affirmé que le gouvernement voulait « revoir cette tendance » de hausse du nombre de fonctionnaires ces dernières années.

Le Monde

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