A très court terme, la suspension de la réforme des retraites devrait coûter légèrement moins cher que prévu. C’est l’un des enseignements de la lettre rectificative au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026, présentée, jeudi 23 octobre, lors d’un conseil des ministres spécial. Le document, révélé la veille par le quotidien Les Echos et que Le Monde a pu consulter dans une version quasi définitive, précise le financement de cette décision, qui modifie le calendrier du report de l’âge légal de départ instauré par la loi du 14 avril 2023.
En annonçant la suspension du texte promulgué il y a deux ans et demi, Sébastien Lecornu avait indiqué, le 14 octobre, dans sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, qu’un tel choix pèserait sur l’ensemble de nos régimes de pension à hauteur de 400 millions d’euros en 2026 et de 1,8 milliard d’euros en 2027. La facture s’avère, en définitive, un peu moins salée que le montant évoqué par le premier ministre : 100 millions d’euros en 2026 et 1,4 milliard l’année suivante, selon la lettre rectificative.
Cette charge est liée au fait que des milliers de personnes pourront prendre leur retraite un peu plus tôt que ce qui était programmé dans la loi d’avril 2023 et qu’elles vont, de surcroît, cesser de payer des cotisations sociales, n’étant plus en emploi. Résultat : des dépenses en plus et des recettes en moins.
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