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La dernière des soixante et onze turbines du parc éolien en mer au large de Fécamp (Seine-Maritime) a été posée, lundi 25 mars. L’installation de 500 mégawatts sera pleinement opérationnelle en mai. A l’instar de la côte d’Albâtre, la France prévoit le déploiement de 18 gigawatts (GW) d’éolien en mer d’ici à 2035. Et, au-delà du développement massif des énergies renouvelables, le pays doit anticiper le renouvellement du réseau, l’électrification des usages (en particulier la mobilité), la réindustrialisation et la relance du nucléaire… Autant de projets qui génèrent des besoins considérables de raccordement et de renforcement du réseau de transport d’électricité.

Au total, entre 2025 et 2040, le gestionnaire national du réseau de transport d’électricité, RTE, évalue ses investissements à 100 milliards d’euros. Ce montant a été évoqué lors du lancement, jeudi 14 mars, de la consultation publique en vue de l’élaboration du nouveau schéma décennal de développement du réseau (SDDR).

Cette étape permettra à RTE, filiale à 50,1 % du groupe public EDF, d’affiner son programme d’équipement et son chiffrage, avant de le soumettre pour validation à l’Etat et à la Commission de régulation de l’énergie. Une étape cruciale, dans la mesure où les missions de service public de RTE sont, in fine, financées par les consommateurs français d’électricité.

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Cette enveloppe de 100 milliards sur seize ans équivaut à 6,25 milliards d’euros par an en moyenne, soit un triplement par rapport à 2023 et un quadruplement par rapport au SDDR de 2014. Le changement d’échelle est inédit, justifié par les besoins de modernisation du réseau ainsi que par la planification d’un programme sans précédent de raccordement de moyens de production renouvelables et nucléaires ainsi que de clients industriels. Le renouvellement des infrastructures est rendu impératif par le vieillissement du réseau et la nécessité de l’adapter aux aléas climatiques, tels que les tempêtes et les inondations.

Défi de taille

En matière d’énergies renouvelables, RTE anticipe, dans son scénario privilégié, la mise en service sur le réseau de transport de 90 à 125 GW d’ici à 2040. Une activité coûteuse, car fortement décentralisée. L’effort est particulièrement important pour les éoliennes en mer : leur raccordement coûterait plus de 33 milliards d’euros – montant non confirmé par RTE qui, contacté par Le Monde, ne souhaite pas détailler les chiffres.

Celui des nouvelles centrales prévues dans le plan de relance du nucléaire a une incidence limitée sur le budget d’investissement d’ici à 2040. En effet, seules deux paires de nouveaux réacteurs sont susceptibles d’être raccordées à cet horizon, à Gravelines (Nord) et à Penly (Seine-Maritime).

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