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« En ce moment, je n’ai pas le temps de vieillir ! » Ainsi parle René Lacaille, 78 ans, VIP de la musique réunionnaise. Un artiste très occupé, optimiste par philosophie, heureux. Aujourd’hui encore plus qu’hier. Il vient de sortir en format numérique son nouvel album, Ti Galé – vinyle et CD sont prévus début 2025. Le premier en solo de sa longue carrière. Du maloya, du séga et autres musiques à danser de son île natale, juste à l’accordéon, il en rêvait depuis longtemps. Douze autres albums ont précédé celui-ci, sans compter ses multiples collaborations – récemment sur le nouveau disque du quintette angevin Lo’Jo, Feuilles fauves. Des albums, enregistrés dans différents formats, en famille, avec sa fille Oriane, son fils Marco, les amis. Nombreux.

René Lacaille ne cesse de brasser les amitiés musicales. Beaucoup de ses amis l’entouraient le soir du 26 septembre sur la scène du Théâtre Molière, à Sète (Hérault). Sandrine Mini, directrice du lieu, avait souhaité donner une carte blanche à ce nouveau Sétois, venu s’installer en ville avec son épouse, Odile, en mai 2022, après quelques années passées à Marmande (Lot-et-Garonne). Prétexte de la soirée : fêter les 70 ans de scène de l’accordéoniste, chanteur, auteur-compositeur, guitariste et interprète de quelque « 250 chansons. Sans doute ».

Lui-même ne compte plus et s’étonne de la longévité de sa carrière. Un chemin dans la musique, commencé à l’âge de 8 ans en accompagnant à l’accordéon et aux percussions son père, musicien dans les bals. « Au fil des années, il est devenu un pilier de la musique réunionnaise dont il est un des meilleurs ambassadeurs dans le monde », commente Alain Courbis, créateur du Pôle régional des musiques actuelles de La Réunion venu à Sète participer à la soirée en l’honneur de Lacaille. « Né en 1946, René est tombé dans la musique en voyant le jour au sein d’une famille d’agriculteurs des hauts Saint-Leu, à La Réunion, qui, le soir et les week-ends, faisait les beaux jours des “bals la poussière” de l’époque. »

« Un chant de liberté »

Mouss et Hakim (les frères Amokrane, cofondateurs, avec Magyd Cherfi, du groupe toulousain Zebda) étaient de la fête au Théâtre Molière, avec leur copain Gari Grèu – du groupe marseillais Massilia Sound System, et beaucoup d’autres musiciens. Ils nous feront part quelques jours plus tard de leur admiration pour le gaillard : « René, pour nous, c’est avant tout la gentillesse, l’accueil, la générosité, la simplicité, l’envie de partager. Sous cette apparence de simplicité, il est un virtuose, un grand musicien, il fait partie dans notre parcours de ce que nous appelons les “virtuoses accueillants”. »

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