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Remco Evenepoel n’aurait pu rêver mieux pour sa reprise de la compétition. Le cycliste belge, champion olympique du contre-la-montre et de la course en ligne aux Jeux de Paris 2024, s’est offert la Flèche brabançonne pour la première fois de sa carrière, vendredi 18 avril, devançant au sprint son compatriote Wout van Aert. Pour son unique participation à l’épreuve, en 2022, il avait terminé 6e, à 41 secondes du vainqueur, l’Américain Magnus Sheffield.

Cette victoire au terme des 162 kilomètres d’un parcours exigeant dans la banlieue de Bruxelles semblait surtout inimaginable au coureur de la Soudal-Quick-Step, il y a encore quelques semaines. Car le 3 décembre 2024, alors qu’il s’entraînait à Oetingen, dans le Brabant flamand, Remco Evenepoel a violemment percuté la portière d’une voiture des services postaux. Bilan : de multiples fractures, aux côtes, à l’omoplate, à la main droite.

« Le chemin pour arriver là où je suis aujourd’hui a été très dur et éprouvant. Sans aucun doute, c’est le combat le plus difficile de ma vie jusqu’à présent. Mentalement et physiquement, je peux honnêtement dire que j’ai touché le fond. J’étais sous terre. J’ai vraiment douté de mon avenir », a-t-il révélé cette semaine sur Instagram, ajoutant qu’il souffre toujours d’une lésion nerveuse à l’épaule. « Si j’étais joueur de basket, de tennis ou de volley, ma carrière serait terminée », avait-il ajouté en conférence de presse.

« Remco, c’est Remco, il ne vient pas pour finir 34e »

Ce vendredi, devant un public massé en nombre le long du tracé, il a montré qu’il fallait encore compter sur lui, en attaquant à 49 kilomètres de l’arrivée avec Wout van Aert et le Britannique Joseph Blackmore. Ce dernier sera lâché par les Belges dans la Hertstraat, l’une des côtes pavées de la course, à une quinzaine de kilomètres de la ligne, où ils ont été accueillis par les vivats des spectateurs.

« Remco, c’est Remco, il ne vient pas pour finir 34e », avait prévenu son entraîneur, Koen Pelgrim, avant de départ. Reste que l’intéressé est le premier surpris de sa performance du jour. « J’avais beaucoup de fraîcheur. Je suis surtout satisfait de mon sprint. Ces derniers temps, j’ai beaucoup travaillé mon explosivité et cela a payé », a-t-il commenté après sa victoire.

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Celle-ci est en tout cas de bon augure pour la suite, alors que le coureur s’alignera sur les trois classiques ardennaises : l’Amstel Gold Race, dimanche 20 avril ; la Flèche wallonne, mercredi 23 avril, et surtout Liège-Bastogne-Liège, dimanche 27 avril.

Dès dimanche à Valkenburg (Pays-Bas), il retrouvera sur son chemin Tadej Pogacar, pour un duel que Remco Evenepoel attend « avec impatience ». D’autant plus, après la campagne flandrienne impressionnante du champion du monde slovène – lauréat du Tour des Flandres et deuxième de Paris-Roubaix). Les amateurs de petite reine en salivent eux aussi d’avance. En espérant également voir les deux « cannibales » à la lutte, cet été, sur les routes du Tour de France.

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