Un incendie dans une tour d’habitation à Reims a coûté la vie à quatre personnes dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 juin et une enquête a été ouverte pour établir les causes du drame. Trois adultes et un enfant sont morts, a détaillé la préfecture de la Marne.
Cet incendie a une « origine accidentelle très probable », a rapporté à la mi-journée le procureur de la République de Reims, François Schneider. Outre deux personnes mortes par asphyxie dans les étages supérieurs, les deux autres victimes sont « vraisemblablement deux frères adolescents habitant l’appartement avec leur beau-père : l’un décédé de brûlures, l’autre de défenestration », a précisé le procureur, tout en soulignant qu’il n’y avait pas encore « de certitude absolue sur leur identité ». Par ailleurs, un enfant est « pour l’instant considéré comme disparu », selon le préfet de la Marne, Henri Prévost. « On ne sait pas s’il était présent dans l’appartement ou pas, a précisé le préfet à l’Agence France-Presse (AFP). Ce sont les investigations complémentaires qui vont permettre de savoir où il est, s’il est encore vivant ou s’il est malheureusement à compter parmi les victimes. »
Deux adultes gravement blessés, classés en urgence absolue, ont été transportés à l’hôpital. Douze autres personnes, enfants et adultes, ont été plus légèrement touchées. Le maire de Reims, Arnaud Robinet, avait dit dans la matinée que les pompiers n’avaient pas trouvé de corps supplémentaire lors de leurs opérations de reconnaissance.
L’incendie s’est déclaré vers 0 h 30 au quatrième étage de cet immeuble HLM et s’est rapidement propagé aux étages supérieurs, notamment par la façade. Une journaliste de l’AFP a constaté que ce quartier, Croix-Rouge, mêlant hauts immeubles et maisons dans le sud-ouest de Reims, était entièrement bouclé, l’accès à la tour sinistrée interdit par de la rubalise.
Une quarantaine de sinistrés pris en charge
L’immeuble où le drame s’est produit compte onze niveaux, comportant quatre appartements chacun. Selon M. Robinet, il ne posait pas de problème de salubrité et avait fait l’objet d’un programme de rénovation thermique. L’immeuble voisin avait été touché par un incendie en février, causé par un « feu de cuisine », selon M. Robinet.
Des policiers patrouillant dans ce quartier pendant la nuit sont intervenus les premiers après le départ de feu et ont évacué des personnes qui se trouvaient dans les escaliers « avec un énorme courage », a rapporté M. Robinet.
Sur place, l’intervention s’est révélée « difficile », a précisé le préfet Henri Prévost, en raison de la taille de l’immeuble, mais aussi des conditions météorologiques. « Il y avait beaucoup de vent sur Reims dans la nuit, et les fumées avaient tendance à se rabattre vers l’intérieur », ce qui compliquait l’évacuation, a-t-il expliqué.
La préfecture a listé 15 véhicules du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) et 62 sapeurs-pompiers mobilisés, ainsi que 20 policiers nationaux, 20 policiers municipaux et neuf soignants du SMUR. Une quarantaine de personnes sinistrées ont été prises en charge par la Croix-Rouge dans un gymnase mis à disposition par la municipalité.
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Fin mai, un incendie dans une maison à Attiches, dans le Nord, avait fait trois morts, un homme et deux petits garçons, tandis qu’une femme et deux autres enfants avaient réussi à échapper aux flammes avec l’aide d’une voisine.