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Le redressement est notable. Après avoir perdu 16 % de ses effectifs entre 2015 et 2021, l’inspection du travail s’est un peu remplumée. Elle compte aujourd’hui en son sein 1 867 agents de contrôle, contre 1 758 fin 2023 et un peu plus de 1 700 en décembre 2022. C’est l’un des enseignements du bilan présenté, mercredi 13 novembre, par Pierre Ramain, le responsable de la Direction générale du travail (DGT), lors d’une conférence de presse. Cette administration, dont le rôle est essentiel pour faire respecter la loi dans les entreprises, semble en voie de résoudre la crise des vocations qui l’avait touchée il y a quelques années.

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Comme de nombreux autres services de l’Etat, l’inspection du travail a vu le nombre de ses agents décroître durant la dernière décennie. Cette baisse s’inscrit dans un mouvement global visant à maîtriser les dépenses de masse salariale. Mais elle a été particulièrement forte pour les fonctionnaires placés sous l’autorité de la DGT. En outre, des difficultés se sont posées pour renouveler les équipes. Dans un rapport publié fin février, la Cour des comptes a conclu que l’inspection du travail souffrait d’un « déficit d’attractivité », mis en évidence par la chute du nombre de personnes passant le concours pour intégrer ce corps de fonctionnaires (− 47 % entre 2015 et 2019).

La situation s’est cependant améliorée, d’après la DGT, grâce aux mesures prises pour valoriser le métier : campagne de promotion sur les réseaux sociaux et à l’occasion de salons, création d’un « réseau d’ambassadeurs » parmi les agents de contrôle, etc. « Ça nous a permis de renverser la tendance », a souligné, mercredi, M. Ramain. Le nombre de candidats au concours s’est accru et 418 agents de contrôle ont été recrutés en 2023-2024, ce qui était le bienvenu pour un service où il y a une part importante d’individus proches du terme de leur carrière.

Une « multiplication récente » des incidents

M. Ramain est également revenu sur la question de la sécurité des agents de contrôle, que la ministre du travail, Astrid Panosyan-Bouvet, avait abordée, une semaine auparavant, lors d’une audition à l’Assemblée nationale. « Depuis ma nomination, avait-elle dit, c’est un fait qui m’a marquée : il ne s’est pas passé une semaine sans que des inspecteurs du travail soient agressés physiquement, verbalement, lors de leurs inspections. Avec une forme d’accommodement, on doit dire, et de tolérance dans l’opinion publique qui n’est absolument pas acceptable. »

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