Le 6 juin 2023, les huit principaux syndicats défilaient en rangs serrés dans la rue pour s’opposer, une quatorzième fois, à la réforme des retraites. Deux ans plus tard, la CGT est pratiquement la seule organisation de salariés à avoir appelé, jeudi 5 juin, à des manifestations afin de dénoncer le report de 62 à 64 ans de l’âge d’ouverture des droits à une pension. Chose inédite sur ce dossier, Solidaires s’est abstenu de participer à la démarche tandis que la direction nationale de la FSU n’a pas explicitement invité à s’y associer – mais certaines de ses structures territoriales l’ont fait. Quant aux autres centrales, il y a belle lurette qu’elles ne brandissent quasiment plus de banderoles – sauf FO, de temps à autre. Ceux qui s’étaient impliqués dans l’une des plus grosses luttes sociales depuis la Libération s’avouent-ils vaincus ?
Si la CGT s’est, de nouveau, mise en ordre de bataille, ce n’est pas le fruit du hasard. Jeudi matin, les députés ont adopté une proposition de résolution du groupe communiste, qui « affirme l’impérieuse nécessité » d’abroger la retraite à 64 ans.
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