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Histoires Web mardi, novembre 19
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Bras dessus, bras dessous, dans la rue en 2023 pour s’opposer à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, socialistes et « insoumis » sont en passe de s’affronter sur un texte censé permettre son abrogation. Au cœur de la controverse, la proposition de loi de La France insoumise (LFI), qui sera débattue en commission, le 20 novembre, et dans l’Hémicycle dans le cadre de sa niche parlementaire, le 28 novembre.

Le texte prévoit de supprimer la mesure d’âge de départ légal à la retraite à 64 ans. Mais il propose également de revenir sur l’allongement de la durée des cotisations à 43 annuités. Or, cette mesure avait été instaurée par l’ancienne ministre socialiste Marisol Touraine, sous le mandat de François Hollande. Sa suppression est donc loin d’aller de soi pour les députés du Parti socialiste (PS).

Déjà en froid avec LFI, le député socialiste de l’Essonne Jérôme Guedj ne décolère pas et accuse le mouvement de Jean-Luc Mélenchon de « provoquer une crise sur des sujets qui pourraient rassembler ». « Avec eux, c’est toujours pareil, il faut se soumettre ou se démettre », s’énerve l’élu francilien, qui ne voit pas « comment les socialistes pourront voter un texte avec lequel ils sont en désaccord ».

Répondre au texte du RN

Concerné au premier chef, François Hollande fait savoir, par l’intermédiaire de son entourage, qu’il ne votera « que ce qui permettra de revenir à la réforme Touraine ». Attaqué sur son bilan par le député (Rassemblement national, RN) du Loiret Thomas Ménagé, l’ancien président de la République l’avait déjà dit dans l’Hémicycle, le 29 octobre : « La loi [Touraine] permettait d’allonger la durée de cotisation, c’est vrai, mais maintenait l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Et si la loi qui a été adoptée par le 49.3 est abrogée, ça sera la loi Touraine qui s’appliquera. »

Au départ, les « insoumis » souhaitaient s’en tenir à l’abrogation pure et simple de la mesure d’âge. Ils ont décidé d’aller plus loin après avoir découvert que le RN avait, lui aussi, proposé, dans le texte présenté dans sa niche du 31 octobre, de revenir à 42 annuités. « Nous avons bougé, car nous avons constaté qu’il y a une majorité à l’Assemblée nationale pour voter cette réforme, qui allait dans la bonne direction du point de vue de notre programme », justifie le rapporteur du texte, l’élu « insoumis » du Nord Ugo Bernalicis, qui rappelle que LFI a toujours été favorable à un départ à la retraite à 60 ans, après 40 annuités de cotisation.

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